- Ce sujet contient 2 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Aurore Labat, le il y a 7 années et 9 mois.
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- 28 janvier 2017 à 11 h 14 min
Situés dans le quartier du Moukef, riche en faux guides pour les tanneries, nous avons pour habitude d’accompagner nos hôtes nouveaux arrivants jusqu’à la place Jemaa el Fna (depuis la rue Essebtyinne, en passant par ben Saleh puis derb Dabachi) afin qu’ils puissent revenir sereinement jusqu’au riad.
Nous sommes actuellement en vacances pour nos congés annuels et nous avons fait appel à un second en extra. Je précise que nous sommes étrangers et notre extra est marocain.
Dimanche 22, à 17 h 15 notre second qui accompagnait des hôtes s’est fait interpellé par la police touristique à l’angle des rues Ben Saleh et derb Dabachi. Il a expliqué conduisait les hôtes du riad jusqu’à la place afin qu’ils ne se perdent pas et a justifié de sa situation en montrant ses papiers (document prouvant travailler légalement pour nous et autorisation d’accompagnent fournie par l’AMHMS et légalisée). Les autorités ont considéré que ces preuves n’avaient aucune valeur et ne justifiaient en rien cet accompagnement. Notre employé s’est retrouvé au poste de police avec l’interdiction de pouvoir ni passer un appel ni tenter de s’expliquer. Il a tout de même réussi à nous informer de sa situation par Whatsapp. Nous avons contacté un des membres du bureau de l’AHMS. Grâce à son aide efficace et prompt, notre second a été relâché sur le champ. La police touristique lui a promis la prison s’il été de nouveau intercepté.
Je remercie ici le soutien précieux de l’AMHMS. Cependant, ce type d’événement remet en question les fonctions de la police touristique. Arrêter un responsable de maison d’hôtes au même titre qu’un faux guide sous le prétexte qu’il est marocain relève de l’abus de pouvoir. Le rôle de la police touristique est de protéger et soutenir les touristes. Or arrêter un employé de maison d’hôtes au vu et au su de ses clients ne peut que contribuer à donner à ces mêmes touristes une image inquiétante de la personne qui les reçoit et par extension de l’établissemnt. Outre l’humiliation que la police touristique a fait subir à notre employé, ils ont discrédité sa fonction aux yeux de nos hôtes. Cependant, il reste curieux que les différents faux guides qui peuplent le chemin de Jemaa el Fna au Moukef (en particulier à l’angle de derb Dabachi) œuvrent sans être inquiétés, pour preuve ce sont toujours les mêmes qui importunent les touristes sur la route des tanneurs.
Il faudrait que la police touristique fasse intelligemment son travail et ne confonde pas faux guides, guides touristiques et personne qui travaille dans un riad et accompagne ses clients sans passer par une boutique comme un faux guide ou des monuments historique pour se substituer à un guide officiel.
A Istanbul, des jeunes (étudiants ou sans emploi) vêtus de tee-shirt avec l’inscription « I can help you » sont partout dans la ville afin de guider les touristes en manque de repères. Pourquoi ne pas trouver des solutions équivalentes afin que chacun travaille en accord au lieu créer des situations qui ne font que desservir le tourisme ? Les faux guides (avec les vélomoteurs) sont les fléaux de Marrakech constatent nos hôtes. A la fin de leurs séjours, ils nous remercient toujours de leur avoir permis de se repérer dans la médina en leur montrant le chemin pour revenir au riad. Il faudrait que la police touristique comprenne l’utilité de cela et ne nous empêche pas de faire notre travail et d’offrir ce service à nos clients.
La répression irréfléchie de la police touristique ne semble pas porter ses fruits puisque le nombre de faux guides persiste. Pourquoi ne pas envisager alors une situation où chacun trouverait son utilité ? De faux guides dont on pourrait envisager d’officialiser les activités (pour la plupart, dans leur logique et leur réalité, ils considèrent ce qu’ils font comme un travail, ont presque des horaires et se soumettent à une organisation et une répartition des taches) par une rémunération où la mairie et les structures touristiques intéressées puissent assurer leur rémunérations et qui orienteraient les touristes égarés sur des secteurs définis; une police touristique qui veilleraient au bon fonctionnement du système afin que qu’il n’y ait pas de dérives ; et des hôteliers satisfais de savoir leurs hôtes évoluer dans une médina plus rassurante.
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- 28 janvier 2017 à 17 h 17 min
Merci pour ce témoignage qui tombe à pic. En effet nous avons RDV mardi 31 avec le patron de la police touristique pour discuter de cette distinction entre guides, faux guides et employés de riads.
Si l’intervention d’un membre du bureau de l’AMHMS a pu permettre de libérer votre employé très rapidement c’est le fruit de l’intervention écrite que l’AMHMS a faite auprès du préfet de police début décembre. Le préfet n’avait pas aimé notre courrier et nous avait convoqué immédiatement pour que nous nous expliquions. Les différents patrons de la police ont alors été mis sous très forte pression. De ce fait la réaction des patrons de la police est immédiate lorsque l’AMHMS s’annonce.
La prochaine étape est donc de bâtir une collaboration avec la police afin de sécuriser l’accompagnement de nos clients par nos employés sur des trajets d’accueils mais jamais pour un accompagnement dans les souks.
Nous vous tiendrons informés de l’évolution des discussions.- 5 février 2017 à 12 h 19 min
Juste vous remercier, effectivement pour toutes ces démarches et suis totalement en accord avec vos messages ..Oui il est inadmissible que les faux guides qui se placent au coin des rues ne soient pas inquiétés ;;idem entre la Medersa et maison de la photo et tant d’autres lieux ,,,,l’on voit la police passer en moto et laissant libre court à ces faux guides et le problème récurant de la vitesse des motocyclistes qui fait réellement fuir les clients de la médina après 2o ou 3j …..Merci encore aux bénévoles de l’AMHSM pour le travail réalisé …..
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